mardi 29 novembre 2011

Requiem pour un requiem


La page a été tournée. Nous avons, hélas, fini nos belles représentations. Il ne nous reste que les souvenirs, les belles photos et les vidéos. Pour ces dernières, j’attends l’autorisation des « ayants droit » ce qui est juste et naturel, pour les diffuser sur notre site. Il s’agit principalement des solistes qui sont des professionnels, et qui dit « professionnels » dit carrière à protéger ! C’est pas comme nous, les « amateurs » qui chantons pour des « clopinettes » et surtout pour le plaisir, qui allons nous en plaindre et jouer les « impatients ». Cette page va se refermer. Au sens propre, comme au sens figuré. Je vais sauvegarder celles du blog dans mes archives et clore celui-ci. Tout à une fin hélas ! Mais je vais le laisser un « certain temps » pour que vous puissiez au moins voir les vidéos et les photos.
Un grand merci à tous ! A nos camarades de Vincennes, de Paris. A notre précieux et inestimable Jérôme sans qui toute cette belle aventure n’aurait été qu’un rêve inaccessible !
Voilà le vrai talent, les vrais mérites d’un maître authentique, d’un vrai chef : celui de nous amener là où nous n’aurions jamais pensé une seconde, être capables d’aller ! Gloire lui soit rendue ! Et encore un merci à cet orchestre des « cordes mêlées » qui ne se sont pas emmêlées du tout pour nous accompagner si harmonieusement ! Sans oublier notre talentueux chef d'orchestre Laurent Ronzon qui sut nous faire vibrer et nous guider pour que nous éprouvions  un bonheur immense d'interpréter une dernière fois cette oeuvre sublime. En écrivant ces mots, les premières notes du divin Requiem se mettent à raisonner dans ma tête, et raisonneront jusqu’à la fin de mes jours.
« Requiem eternam ….eternam….dona…. »    

mardi 1 novembre 2011

Un beau souvenir pour tous


Ce qu’il y a de merveilleux avec la famille, c’est que tôt ou tard, elle vous apporte un cadeau auquel vous ne vous attendiez plus. C’est ainsi que mon frère cadet vient nous rendre visite avec son épouse. Et Ô joie incommensurable, il vient avec son ordinateur portable. Et qui-a-t-il dans son bel ordinateur portable ? L’enregistrement presque complet du concert du requiem du 5 juin 2010 à Vincennes. Certes, il n’est pas complet car il s’arrête brusquement en plein milieu du « benedictus ». Même imparfait, je suis sûr qu’il vous rappellera de bons souvenirs.
Ah ! Autre chose ! L’intérêt fraternel a parfois de graves « inconvénients » c’est ainsi que vous allez voir des gros plans sur les basses dont je me serais bien passé !
Et comme je suis un peu « mégalo » je l’ai chargé sur « youtube ». Je vous donne le lien.
Bonne écoute !
J’attends toujours désespérément des commentaires qui ne viennent jamais ! 
Si d'autres personnes avaient des enregistrements vidéos de ces concerts, ils seraient sympas de nous les fournir pour que nous puissions les diffuser pour le bénéfice et le bonheur de tous. Merci d'avance! 


dimanche 23 octobre 2011

Le secret incroyable de la Madeleine!


La vie réserve des surprises extraordinaires. Samedi, lors d’une réunion de famille, je tombe sur un cousin de mon épouse qui est conducteur de travaux pour une grosse entreprise de BTP française. Moi, pour jouer les « coqs » un tantinet vaniteux, je lui raconte nos exploits à la madeleine. Et c’est là que je suis resté la mâchoire pendante et l’air ahuri. (ceux qui pensent que c’est mon air naturel vont se prendre des baffes à la rentrée). Il me raconte que dans les sous-sols de la Madeleine se trouve un restaurant tout à fait extraordinaire. Jugez plutôt. Il est servi et cuisiné uniquement pas des bénévoles. Les tarifs de ses menus sont dérisoires (8 euros en moyenne) et ce restaurant est accessible à tous. Là, j’en suis resté comme deux ronds de flans. Ce qui n’est pas très bon pour ma ligne ! A tel point, que je me suis demandé s’il ne se payait pas un peu ma fiole. Il n’aurait quand même pas osé le faire au mari de sa cousine germaine ?  Vous pensez bien que la première que je fis en rentrant c’est de chevaucher mon beau destrier « gogole » pour voir si cette histoire avait un semblant de réalité !
Ben oui mes frères ! Scié que je suis !
Voilà ce que j’ai trouvé sur « gogole » » :

Foyer Madeleine : pour un déjeuner équitable

Bien plus qu’un restaurant à prix modique, le Foyer de la Madeleine est un lieu convivial et fraternel. Le Curé de La Madeleine offre plus que de la nourriture matérielle. L’usage du repas gratuit aux déshérités est toujours en vigueur et le tarif solidarité permet de financer ce petit don...

3 salles voûtées de 60 mètres de long accueillent environ 350 repas servis chaque jour (adhésion: 2 euros par an, puis 7euros le menu complet ou 8 euros pour les non-adhérents. Vous pouvez également vous installer dans le salon pour boire votre café commerce équitable à 60 centimes d'euros.

Ouvert du lundi au vendredi, de 11h45 à 15 heures (dernier service 14 heures) Fermé jours fériés et mi-juillet à septembre.

Église de la Madeleine - Place de la Madeleine 75008 Paris, entrée au niveau des fleuristes. Tél: 01 47 42 39 84

Au passage, vous reconnaissez bien nos salles voûtées où nous nous échauffons! Sauf que là, c'est de l'autre côté de l'église! 

mercredi 19 octobre 2011

Une injustice réparée


Pour cette deuxième représentation du Requiem, nous sommes partis sous un temps pluvieux et morose qui n'annonçait rien de bon. Pourtant nous sommes quand même arrivés à bon port, et non pas à « bon porc » malgré ma passion pour le sauciflard et l'andouillette! Cela n'a pas empêché, avec mes compagnes et moi-même, de nous prendre une bonne rincée de flotte en sortant du parking.
Dans l'église sombre où brillaient quelques bougies, nos camarades plus véloces  nous attendaient patiemment. Comme à mon habitude et pour passer le temps, j'ai traîné mes yeux et mes paluches un peu partout. C'est ainsi que j'ai récolté deux médailles de la « Monnaie de Paris » au distributeur placé près de la porte. C'est un de mes côtés « enfantins » ! Au grand désespoir d'une femme courageuse qui ne se consolera jamais d'avoir épouser un éternel ado. Pour faire bonne mesure j'ai pris quelques affichettes qui traînaient sur un présentoir, et que des traîtres à leur langue, et surtout « anglo-snobinards » appellent ridiculement « flyers » (de mes deux...choses!).
Mais le plus grand scandale fut de constater que le nom de la chorale de Moissy était encore une fois « zappé »! sur cette « affichette »! Grrrr! Alors me vint une idée; réparer moi-même cette injustice. Et avec un bon logiciel de retouche photographique, j'y suis arrivé.  Je vous en donne d'ailleurs, sur ce blog, la preuve visuelle. En cliquant sur la photo, vous pourrez l'agrandir et voir ENFIN notre nom. Bon! Je vais quand même vous parler de la représentation. C'est un minimum. Pour notre chef Laurent, tout c'est bien passé. Ce n'est pas tout à fait ce que j'ai ressenti. Il y eu quelques départs foireux chez nous les basses, et la fin du Kyrie me donna l'impression d'être dans un wagonnet de « grand huit de foire » où je fus ballotté de droite à gauche sans rien pouvoir maîtriser. Mais on est arrivé au terminus à peu près entiers. Le confutatis ne s'est pas trop mal déroulé. C'est au « rex tremendae » que le chef s'est pris les pieds dans le tapis, mais grâce à notre sang-froid remarquable, l'incident est passé quasiment inaperçu. Pour le reste du concert, il n'y a rien de marquant à signaler. J'ai essayé de faire un enregistrement pirate du concert grâce à mon petit magnétophone miniature planqué dans ma poche. J'ai appuyé sur le bouton « enregistrement » au départ du concert. Tout ce passait bien grâce à mon petit micro stéréo. Bon, quand j'ai voulu regarder le résultat, j'ai constaté avec horreur que je n'avais pas mis l'engin en marche! Vous n'êtes pas obligé de vous esclaffer comme des baleines ( si jamais des baleines peuvent s'esclaffer). Ce sont des choses qui arrivent à tout monde! Mais surtout à moi!
Enfin, je saurai me rattraper pour la séance du 8 novembre où nous serons tous au « taquet » comme on dit! Et je vous y attends de pied ferme ( et même de pied mou, s'il le faut!)  

mercredi 28 septembre 2011

Notre requiem de Mozart à la Madeleine


Hier, ce fut un évènement historique pour la chorale de Moissy. Nous avons eu l’immense honneur de chanter le Requiem de Mozart dans l’église de la Madeleine à Paris.
Pour ma part, et comme beaucoup de banlieusards et de parisiens, c’était la première fois que j’y mettais les pieds. Nous savons tous que ce qui est à notre portée ne nous intéresse pas. C’est bien connu. Nous avons d’abord chanté, un « ave verum corpus » de toute beauté, accompagné par l’orchestre des « cordes mêlées » dirigé par notre chef bien aimé, Jérôme Boudin-Clauzel.
Ensuite nous avons chanté le Requiem de Mozart en son entier, dirigé par Laurent Ronzon. Phénomène étrange, cela nous a semblé plus court que d’habitude tellement nous étions portés par cette musique divine.
Tout c’est admirablement bien passé. La grande nef était pleine de mélomanes attentifs et à part une acoustique un peu bizarre qu’il nous a fallu maitriser nous avons toujours été à l’aise.
Le seul petit regret, le seul petit « chagrin », la seule petite «  mouche dans le portage » c’est que nous avons vraiment manqué de chance. Jugez plutôt :
L’affiche du concert, sur le site du producteur, nous a ignorés superbement en mettant même à notre place, les chorales de l’Oise que nous ne connaissons même pas ! PERSONNE n’a su que c’était la chorale de Moissy qui chantait avec nos amis de Vincennes ( qu’il ne faut surtout pas oublier) Voilà notre triste sort ! On chante gratuitement, on travaille pendant des mois, et même si nous y prenons un immense plaisir et une grande fierté, il serait bon et JUSTE que l’on ne nous ignore pas à ce point là. Même à Moissy, notre ville, notre commune PERSONNE ne savait que nous faisions ce « petit exploit » lyrique qui aurait pu, au moins, servir la réputation culturelle  de notre cité !
Voilà notre seul regret. Je compte sur notre ami Didier pour remettre un peu d’ordre dans tout ça !


mercredi 9 juin 2010

Sanctus ! Sanctus ! Sanctus !

Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais depuis ce weekend magique et historique, il m’arrive de supporter (avec plaisir et délectation) un phénomène bizarre et surprenant : je suis littéralement possédé par les airs du Requiem de Mozart. C’est un véritable envoûtement. Je soupçonne fort un sorcier, chef de chœur et chef d’orchestre de son état, d’en être le seul responsable ! Un certain Jérôme qui sévit sur plusieurs chorales à la fois. Ce que je supporte aussi, c’est pas mal de courbatures et de douleurs diverses tant je me suis donné, ainsi que tous mes camarades, pour faire honneur à cette œuvre magistrale. Maintenant, comment résumer ces mois de répétitions et d’attente pour aboutir à cette somptuosité musicale en deux représentations ?
Quand je me penche sur le passé, et que je relis ce que je pouvais écrire à l’époque, je constate le travail colossal que nous avons abattu.

Publié le 26 septembre 2009 :
Voilà la dure et incroyable mission que nous allons devoir remplir avant le mois de juin 2010, afin d’interpréter « correctement » cette œuvre immense que constitue le Requiem de Mozart. Notre cher Jérôme, qui ne doute de rien, nous en croit parfaitement capables. Est-il trop optimiste ? Est-il « suicidaire » ? Apparemment pas ! Alors faisons-lui confiance !

Ben, on a eu « vachement » raison de lui faire confiance ! Nous y sommes arrivés !
Cette aventure lyrique nous a permis aussi, de faire la connaissance de nos confrères et consœurs des chorales de « Voix-ci voix-là » et de Vincennes ! Nous avons engrangé par la même occasion, une moisson de richesses amicales et humaines dont nous n’avons pas fini de tirer les bénéfices. Et ce qui ne gâte rien, nous avons « découvert », nous, les gens de Moissy, un chef de chœur, un musicien, un grand chanteur, mais surtout une âme forte, courageuse et passionnée, en la personne de Jean-Christophe Grégoire-Albertini!
Il est facile de faire des compliments plus ou moins « sincères », mais là, je vous le prouve :
Lors de l’une des dernières répétitions, alors que Jean-Christophe nous dirigeait à la place de Jérôme, nous avons vécu un « mini-drame » surprenant. Ce garçon plein de talent a renoncé soudain à nous diriger. Stupeur dans les rangs des choristes ! Que se passait-il ? Tout simplement, faisant fi de son « ego » Jean-Christophe, perfectionniste dans l’âme a senti, ou cru comprendre qu’il n’avait pas la capacité pleine et entière pour nous diriger. Et plutôt que de se mentir, et de risquer une mauvaise représentation, il a préféré renoncer. Moi, je dis « chapeau l’artiste » ! Ça c’est courageux et digne des plus grands ! Ayant eu peur de « désespérer ses troupes » il leur a envoyé un petit mot dont je me fais un plaisir de vous le retranscrire ici, même si les concerts sont passés, pour que tout le monde puisse en apprécier la noblesse et le courage :

Chers tous,


Ne vous désolidarisez pas ! Le fait que je prenne cette décision est sage et pour une réussite totale sur les deux jours! Vous avez très bien chanté hier !
Pensez à remettre cela ce soir !! Je serai là pour vous chauffer la voix.
Une difficulté à me faire comprendre rapidement des musiciens et maintenir une cohésion de l'ensemble motive mon attitude !

Peu de temps pour pallier à des éléments de technique qui me manquent certainement pour faire passer mes idées musicales en une répétition sur cette œuvre !
Il est plus sage de ne pas enfoncer un clou qui part de travers ! Ce soir et demain s'inscriront dans une même logique avec Jérôme, cela sera garant d’une meilleure réussite de l'ensemble!
Ce sera deux beaux concerts avec des églises pleines ! Vous chanterez pour de nombreuses personnes qui l'entendront pour la première fois ! Des gens qui ne pourraient pas y assister autrement aussi, des enfants, nos aînés ... ce sera une belle fête !

Nous pouvons être fiers du travail et de l'organisation menés !!!


Je vous aime tous et ne vous inquiétez pas pour moi, je vous en prie ! Mon ego en a pris un coup mais c'est la vie !



Jean Christophe


Rien à ajouter ! Tout s’est merveilleusement bien passé, comme vous avez pu tous le constater. Comme mes camarades et moi-même, je suis très fier d’avoir participé à cette belle aventure. Que tous ceux qui en ont été les artisans modestes ou principaux en soient éternellement remerciés !
Nous ne pouvons qu’espérer qu’une seule chose; que la vie nous en réserve d’autres aussi riches !

samedi 15 mai 2010

L'historique du Requiem

Notre chère amie de "Voix si Voix la" m'a envoyé ce texte de présentation de l'oeuvre de Mozart.

C’est le comte Walsegg qui commanda mystérieusement ce requiem pour la mort de sa femme en février 1791 en préservant son anonymat. Mozart, à cette période, manquait cruellement d’argent et accepta un premier paiement de 50 ducats. La somme de 3000 Florins était promise à la fin de l’œuvre. Alors très malade, Mozart décéda sans terminer le Requiem, ni même toucher le solde de son salaire.

A sa mort, seul le " Requiem æternam "et le " Kyrie" étaient totalement achevés. Les basses et les parties vocales du " Dies Irae " jusqu’à la huitième mesure du " Lacrimosa "étaient aussi écrites à quoi s’ajoutent quelques indications d’orchestrations. Le " Domine Jesu " et L’ " Hostias " se présentaient de la même manière. Le reste, c’est à dire le "Sanctus", le "Benedictus" et "Lux aeterna", manquaient totalement.

La femme de Mozart, Constanze demanda à l’élève de Mozart, Franz Süssmayer qui avait reçu les dernières indications du maître, de terminer le chef-d'œuvre. D’une part, afin de toucher la somme promise en fin de travail et d’autre part, pour honorer les derniers souhaits de son défunt mari.

Süssmayer commença par recopier les partitions de Mozart et continua l’œuvre, réalisa l'instrumentation de la séquence et de l'Offertoire d'après les indications de Mozart, compléta le Lacrimosa à partir de la neuvième mesure et recomposa les quatre dernières parties pour lesquelles il disposait des esquisses de Mozart. Enfin pour la communion, il se rapporta au Requiem et au Kyrie. Soucieux de faire cette œuvre aussi homogène que possible, il recopia intégralement les deux premiers mouvements.

La première audition du Requiem complet eut lieu le 14 décembre 1793 à WienerNeustadt.

Ecouter le Requiem, mais l’écouter vraiment, comme Mozart disait " entendre", est une invitation au voyage ; un voyage au fond de soi. L’écouter et l’entendre, est, pour un mélomane croyant, une prière assurément portée jusqu’aux cieux. L’écouter et l’entendre, lorsque l’on n’est pas croyant, est un instant qui porte vers le doute et le désir d’admettre… que Mozart pourrait être à lui seul, la preuve, le plus bel argument d’une foi en Dieu.

Mais chacun porte ses sentiments et ses convictions là où la vie le mène. Nous restons libres de nos pensées.

" Son dernier souffle fut comme s'il voulait avec la bouche, imiter les timbales de son requiem, je l'entends encore." Sophie Haibel, belle-sœur de Mozart.