Notre chère amie de "Voix si Voix la" m'a envoyé ce texte de présentation de l'oeuvre de Mozart.
C’est le comte Walsegg qui commanda mystérieusement ce requiem pour la mort de sa femme en février 1791 en préservant son anonymat. Mozart, à cette période, manquait cruellement d’argent et accepta un premier paiement de 50 ducats. La somme de 3000 Florins était promise à la fin de l’œuvre. Alors très malade, Mozart décéda sans terminer le Requiem, ni même toucher le solde de son salaire.
A sa mort, seul le " Requiem æternam "et le " Kyrie" étaient totalement achevés. Les basses et les parties vocales du " Dies Irae " jusqu’à la huitième mesure du " Lacrimosa "étaient aussi écrites à quoi s’ajoutent quelques indications d’orchestrations. Le " Domine Jesu " et L’ " Hostias " se présentaient de la même manière. Le reste, c’est à dire le "Sanctus", le "Benedictus" et "Lux aeterna", manquaient totalement.
La femme de Mozart, Constanze demanda à l’élève de Mozart, Franz Süssmayer qui avait reçu les dernières indications du maître, de terminer le chef-d'œuvre. D’une part, afin de toucher la somme promise en fin de travail et d’autre part, pour honorer les derniers souhaits de son défunt mari.
Süssmayer commença par recopier les partitions de Mozart et continua l’œuvre, réalisa l'instrumentation de la séquence et de l'Offertoire d'après les indications de Mozart, compléta le Lacrimosa à partir de la neuvième mesure et recomposa les quatre dernières parties pour lesquelles il disposait des esquisses de Mozart. Enfin pour la communion, il se rapporta au Requiem et au Kyrie. Soucieux de faire cette œuvre aussi homogène que possible, il recopia intégralement les deux premiers mouvements.
La première audition du Requiem complet eut lieu le 14 décembre 1793 à WienerNeustadt.
Ecouter le Requiem, mais l’écouter vraiment, comme Mozart disait " entendre", est une invitation au voyage ; un voyage au fond de soi. L’écouter et l’entendre, est, pour un mélomane croyant, une prière assurément portée jusqu’aux cieux. L’écouter et l’entendre, lorsque l’on n’est pas croyant, est un instant qui porte vers le doute et le désir d’admettre… que Mozart pourrait être à lui seul, la preuve, le plus bel argument d’une foi en Dieu.
Mais chacun porte ses sentiments et ses convictions là où la vie le mène. Nous restons libres de nos pensées.
" Son dernier souffle fut comme s'il voulait avec la bouche, imiter les timbales de son requiem, je l'entends encore." Sophie Haibel, belle-sœur de Mozart.
samedi 15 mai 2010
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