mercredi 9 juin 2010

Sanctus ! Sanctus ! Sanctus !

Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais depuis ce weekend magique et historique, il m’arrive de supporter (avec plaisir et délectation) un phénomène bizarre et surprenant : je suis littéralement possédé par les airs du Requiem de Mozart. C’est un véritable envoûtement. Je soupçonne fort un sorcier, chef de chœur et chef d’orchestre de son état, d’en être le seul responsable ! Un certain Jérôme qui sévit sur plusieurs chorales à la fois. Ce que je supporte aussi, c’est pas mal de courbatures et de douleurs diverses tant je me suis donné, ainsi que tous mes camarades, pour faire honneur à cette œuvre magistrale. Maintenant, comment résumer ces mois de répétitions et d’attente pour aboutir à cette somptuosité musicale en deux représentations ?
Quand je me penche sur le passé, et que je relis ce que je pouvais écrire à l’époque, je constate le travail colossal que nous avons abattu.

Publié le 26 septembre 2009 :
Voilà la dure et incroyable mission que nous allons devoir remplir avant le mois de juin 2010, afin d’interpréter « correctement » cette œuvre immense que constitue le Requiem de Mozart. Notre cher Jérôme, qui ne doute de rien, nous en croit parfaitement capables. Est-il trop optimiste ? Est-il « suicidaire » ? Apparemment pas ! Alors faisons-lui confiance !

Ben, on a eu « vachement » raison de lui faire confiance ! Nous y sommes arrivés !
Cette aventure lyrique nous a permis aussi, de faire la connaissance de nos confrères et consœurs des chorales de « Voix-ci voix-là » et de Vincennes ! Nous avons engrangé par la même occasion, une moisson de richesses amicales et humaines dont nous n’avons pas fini de tirer les bénéfices. Et ce qui ne gâte rien, nous avons « découvert », nous, les gens de Moissy, un chef de chœur, un musicien, un grand chanteur, mais surtout une âme forte, courageuse et passionnée, en la personne de Jean-Christophe Grégoire-Albertini!
Il est facile de faire des compliments plus ou moins « sincères », mais là, je vous le prouve :
Lors de l’une des dernières répétitions, alors que Jean-Christophe nous dirigeait à la place de Jérôme, nous avons vécu un « mini-drame » surprenant. Ce garçon plein de talent a renoncé soudain à nous diriger. Stupeur dans les rangs des choristes ! Que se passait-il ? Tout simplement, faisant fi de son « ego » Jean-Christophe, perfectionniste dans l’âme a senti, ou cru comprendre qu’il n’avait pas la capacité pleine et entière pour nous diriger. Et plutôt que de se mentir, et de risquer une mauvaise représentation, il a préféré renoncer. Moi, je dis « chapeau l’artiste » ! Ça c’est courageux et digne des plus grands ! Ayant eu peur de « désespérer ses troupes » il leur a envoyé un petit mot dont je me fais un plaisir de vous le retranscrire ici, même si les concerts sont passés, pour que tout le monde puisse en apprécier la noblesse et le courage :

Chers tous,


Ne vous désolidarisez pas ! Le fait que je prenne cette décision est sage et pour une réussite totale sur les deux jours! Vous avez très bien chanté hier !
Pensez à remettre cela ce soir !! Je serai là pour vous chauffer la voix.
Une difficulté à me faire comprendre rapidement des musiciens et maintenir une cohésion de l'ensemble motive mon attitude !

Peu de temps pour pallier à des éléments de technique qui me manquent certainement pour faire passer mes idées musicales en une répétition sur cette œuvre !
Il est plus sage de ne pas enfoncer un clou qui part de travers ! Ce soir et demain s'inscriront dans une même logique avec Jérôme, cela sera garant d’une meilleure réussite de l'ensemble!
Ce sera deux beaux concerts avec des églises pleines ! Vous chanterez pour de nombreuses personnes qui l'entendront pour la première fois ! Des gens qui ne pourraient pas y assister autrement aussi, des enfants, nos aînés ... ce sera une belle fête !

Nous pouvons être fiers du travail et de l'organisation menés !!!


Je vous aime tous et ne vous inquiétez pas pour moi, je vous en prie ! Mon ego en a pris un coup mais c'est la vie !



Jean Christophe


Rien à ajouter ! Tout s’est merveilleusement bien passé, comme vous avez pu tous le constater. Comme mes camarades et moi-même, je suis très fier d’avoir participé à cette belle aventure. Que tous ceux qui en ont été les artisans modestes ou principaux en soient éternellement remerciés !
Nous ne pouvons qu’espérer qu’une seule chose; que la vie nous en réserve d’autres aussi riches !

samedi 15 mai 2010

L'historique du Requiem

Notre chère amie de "Voix si Voix la" m'a envoyé ce texte de présentation de l'oeuvre de Mozart.

C’est le comte Walsegg qui commanda mystérieusement ce requiem pour la mort de sa femme en février 1791 en préservant son anonymat. Mozart, à cette période, manquait cruellement d’argent et accepta un premier paiement de 50 ducats. La somme de 3000 Florins était promise à la fin de l’œuvre. Alors très malade, Mozart décéda sans terminer le Requiem, ni même toucher le solde de son salaire.

A sa mort, seul le " Requiem æternam "et le " Kyrie" étaient totalement achevés. Les basses et les parties vocales du " Dies Irae " jusqu’à la huitième mesure du " Lacrimosa "étaient aussi écrites à quoi s’ajoutent quelques indications d’orchestrations. Le " Domine Jesu " et L’ " Hostias " se présentaient de la même manière. Le reste, c’est à dire le "Sanctus", le "Benedictus" et "Lux aeterna", manquaient totalement.

La femme de Mozart, Constanze demanda à l’élève de Mozart, Franz Süssmayer qui avait reçu les dernières indications du maître, de terminer le chef-d'œuvre. D’une part, afin de toucher la somme promise en fin de travail et d’autre part, pour honorer les derniers souhaits de son défunt mari.

Süssmayer commença par recopier les partitions de Mozart et continua l’œuvre, réalisa l'instrumentation de la séquence et de l'Offertoire d'après les indications de Mozart, compléta le Lacrimosa à partir de la neuvième mesure et recomposa les quatre dernières parties pour lesquelles il disposait des esquisses de Mozart. Enfin pour la communion, il se rapporta au Requiem et au Kyrie. Soucieux de faire cette œuvre aussi homogène que possible, il recopia intégralement les deux premiers mouvements.

La première audition du Requiem complet eut lieu le 14 décembre 1793 à WienerNeustadt.

Ecouter le Requiem, mais l’écouter vraiment, comme Mozart disait " entendre", est une invitation au voyage ; un voyage au fond de soi. L’écouter et l’entendre, est, pour un mélomane croyant, une prière assurément portée jusqu’aux cieux. L’écouter et l’entendre, lorsque l’on n’est pas croyant, est un instant qui porte vers le doute et le désir d’admettre… que Mozart pourrait être à lui seul, la preuve, le plus bel argument d’une foi en Dieu.

Mais chacun porte ses sentiments et ses convictions là où la vie le mène. Nous restons libres de nos pensées.

" Son dernier souffle fut comme s'il voulait avec la bouche, imiter les timbales de son requiem, je l'entends encore." Sophie Haibel, belle-sœur de Mozart.

mardi 13 avril 2010

Tous ensemble! Tous ensemble!

Enfin nos trois chorales ont été réunies à Vincennes! Il était temps que nous fassions connaissance avec nos camarades de « bagne vocal » de Paris! Mais, bou diou, que nous étions nombreux! Ah c'est qu'on se tenait chaud dans la salle! Bon, on a aussi vu le visage d'un nouveau chef de choeur, au regard « christique » qui m'a d'abord foutu les jetons! Jean-Christophe, qu'il se nomme! Il dirige avec talent la chorale « voixsi-voixla ». tant il est vrai que son regard profond et ses yeux bleus font plus penser au gourou hypnotiseur qu'à celui d'un chef de choeur! Heureusement cela s'est vite dissipé quand il a commencé à nous décrasser les cordes vocales! Et Dieu sait si certaines avaient besoin d'un bon « ramonage »!
D'abord, nous n'étions pas habitué à la puissance sonore colossale dégagée par notre nombreuse assemblée! Quelle puissance de feu!
A côté de nos répétitions hebdomadaires, c'était toute la différence qu'il y a entre celle de la « canonnière du Yang Tsé » et celle du cuirassé « Missouri »! (enfin pour les vieux qui connaissent)
D'ailleurs Jérôme nous a fait remarqué gentiment qu'il n'arrivait pas à maitriser l'emballement de son quadrige de chevaux furieux! On a tout de suite compris qu'il fallait donner du mou dans la corde à noeud, si on ne voulait pas esquinter les trompes d'eustache de notre chef vénéré. Et surtout son bel enthousiasme! Tout s'est bien passé, néanmoins. Nous avons fait du bon boulot. Pourtant ce ne fut pas simple de diriger tous ces choristes pas toujours très attentifs! J'ai encore dans l'oreille le « vol du bourdon » de Rimski-Korsakov joué par des basses, pendant que Jérôme faisait chanter les ténors! Mais je ne dénoncerai pas! Moi qui croyait naïvement qu'il n'y avait que nos altos ou nos sopranos pour jouer les pies jacasseuses! Ah messieurs! Vous m'avez cruellement trahi!
Enfin, je vous pardonne car nous avons tous bien chanté ensemble! Quoi que tout ne soit pas parfait, et qu'il reste du boulot. Jean-Christophe nous a rappelé quelques principes très utiles; à savoir que nous devons connaître nos partitions par cœur afin de BIEN regarder et suivre notre guide, notre maître, notre métronome, notre cristal de quartz, c'est à dire notre chef de choeur!
Il paraît même que nous allons les avoir en « alternance » tous les deux!
Pour le reste, en parlant boutique, j'ai mis à jour l'agenda. J'ai constaté que sur le site de la chorale de « Voixsi-voixla » à la section « programme » il y avait l'adresse des concerts avec quelques informations utiles, que je me suis autorisé à mettre aussi sur notre site. J'espère que Jean-Chritophe n'y verra pas d'inconvénients!
J'ai fait les enregistrements complets de notre répétition. J'en ferai une synthèse à peu près présentable en retirant toutes les « scories »! C'est à dire les bruits intempestifs, les reniflements, raclements de gorge, les confidences surprisent par des imprudents qui n'ont pas vu mon micro pendu au portant de nos vêtements, etc.... Et je vais tâcher de mettre tout ceci sur mon site!

A plus!